Reporting ESG au titre du troisième pilier de l'UE : Explication des calendriers et modèles essentiels

Articles Conformité réglementaire
Publié : 10 janvier 2025
Mise à jour : 15 janvier 2025
Reporting ESG au titre du troisième pilier de l'UE : Explication des calendriers et modèles essentiels

Principaux enseignements

  • À partir de janvier 2025, les rapports ESG du troisième pilier de l'UE s'appliqueront à toutes les banques de l'UE, y compris à environ 2 000 établissements de moindre importance (ESI). Ces réglementations visent à accroître la transparence et à normaliser les informations ESG dans le cadre de CRD VI et CRR III, afin d'aider les parties prenantes à prendre des décisions éclairées.
  • L'Autorité bancaire européenne (ABE) a introduit des modèles structurés pour le reporting des risques ESG, y compris des mesures telles que le Green Asset Ratio (GAR) et le Banking Book Taxonomy Alignment Ratio (BTAR). Ces modèles garantissent la cohérence et la comparabilité entre les banques tout en les aidant à mesurer et à communiquer leur exposition aux risques ESG et leurs stratégies d'atténuation.
  • Les solutions de reporting automatisées et les plateformes pilotées par l'IA sont essentielles pour répondre aux complexités des divulgations ESG du pilier 3. Ces outils simplifient l'agrégation des données, garantissent l'exactitude et améliorent la granularité des rapports ESG tout en réduisant les efforts manuels et en brisant les silos de données.

À partir de janvier 2025, les exigences de l'Autorité bancaire européenne (ABE) en matière de reporting ESG au titre du troisième pilier seront étendues à toutes les banques de l'UE. Cela inclut environ 2 000 institutions de moindre importance (LSI) avec une approche proportionnelle pour les institutions plus petites qui doit encore être clarifiée par le régulateur.

Ces exigences, établies dans le cadre de la directive sur les exigences de fonds propres (CRD VI) et du règlement sur les exigences de fonds propres (CRR III), visent à apporter une plus grande transparence au système financier en normalisant la manière dont les banques divulguent leurs risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Le respect de ces exigences ne se limite pas à la satisfaction des obligations réglementaires. Les informations ESG du troisième pilier garantissent la cohérence, la clarté et la comparabilité des informations ESG, ce qui permet aux investisseurs et aux parties prenantes de prendre des décisions éclairées.

Elles reflètent également l'engagement d'une banque en faveur de la finance durable et renforcent son avantage concurrentiel sur un marché où la transparence et la responsabilité sont de plus en plus appréciées.

Pour simplifier ce parcours, cet article couvre à la fois les échéances les plus importantes du troisième pilier de l'UE et les modèles de rapports que les banques doivent utiliser pour leurs publications.

Principales échéances pour les rapports ESG au titre du troisième pilier de l'UE

Pour aider les banques à s'y retrouver, nous avons identifié les échéances les plus importantes pour la publication d'informations ESG dans le cadre du pilier 3 de l'UE. L'infographie ci-dessous donne un aperçu clair de ces échéances :

Calendrier des rapports ESG au titre du troisième pilier de l'UE

2023

  • Premières déclarations : à partir de 2023, les banques ont été tenues de publier leur première série de déclarations annuelles sur les risques ESG avec des données datant de la fin de 2022. Cela inclut les risques physiques et les risques de transition.
  • Modèles requis

    2024

  • Ratio d'actifs verts (GAR) : Les banques sont désormais tenues de publier leur ratio d'actifs verts. Ce ratio reflète la part des actifs alignés sur la taxonomie de l'UE.
  • Données restantes sur les émissions : À partir du 30 juin 2024, les banques devront divulguer leurs émissions du champ d'application 3, ainsi que d'autres paramètres.
  • Ratio aligné sur la taxonomie des livres bancaires (BTAR) : À partir du 31 décembre 2024, les banques pourront également déclarer volontairement leur BTAR.
  • Modèles requis

    2025

  • Un champ d'application élargi : À partir de janvier 2025, le troisième pilier s'étendra à toutes les banques de l'UE, dont plus de 2 000 établissements de moindre importance.
  • Modèles requis

    2026

  • Exigences pour les petits établissements : En 2025, l'Autorité bancaire européenne (ABE) devrait approuver le régime d'information des petites institutions de l'UE. Les premières informations devraient être communiquées en 2026.
  • Data Hub opérationnel : Le centre de données du pilier 3 de l'ABE devrait être opérationnel. Cette plateforme centralisée permettra d'accéder aux informations prudentielles de toutes les institutions de l'Espace économique européen.
  • Modèles requis

    Obligations de reporting ESG au titre du troisième pilier de l'UE

    Les informations ESG du troisième pilier portent sur une série de sujets, notamment les risques de transition, les risques climatiques physiques, le ratio d'actifs verts et le ratio d'alignement sur la taxonomie du portefeuille bancaire, ainsi que les mesures d'atténuation, telles que la gestion et la gouvernance des risques ESG. Pour garantir la transparence et la cohérence des informations communiquées par les banques, l'ABE a créé un ensemble de modèles d'information standardisés que les banques peuvent utiliser (voir le tableau 1).

    Tableau 1. Modèles de rapports ESG au titre du troisième pilier de l'UE

    Tableaux 1-3 : Informations qualitatives

    Première date de référence : 31 décembre 2022

    Tableaux 1-3

    • Informations qualitatives sur les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance

    Modèles 1-4 : Risques liés à la transition

    Première date de référence : 31 décembre 2022 (période de mise en œuvre progressive jusqu'en juin 2024 pour les émissions du champ d'application 3)

    Modèle 1

    • Portefeuille bancaire - qualité de crédit des expositions par secteur, émissions et échéance résiduelle, et tranches d'échéance des émissions du champ d'application 3

    Modèle 2

    • Prêts garantis par des biens immobiliers - par EPC

    Modèle 3

    • Mesures d'alignement sur les émissions relatives du champ d'application 3

    Modèle 4

    • Expositions dans le portefeuille bancaire aux entreprises les plus émettrices de carbone

    Modèle 5 : Risques physiques

    Première date de référence : 31 décembre 2022 (période de mise en œuvre progressive jusqu'en juin 2024 pour les émissions du champ d'application 3)

    Modèle 5

    • Portefeuille bancaire - expositions soumises à un risque physique par région et NACE

    Modèles 6-9 : Mesures d'atténuation (GAR et BTAR)

    Première date de référence : 31 décembre 2023

    Modèle 6

    • Résumé des indicateurs de performance clés pour les expositions alignées sur la taxonomie

    Modèle 7

    • Mesures d'atténuation - Actifs pour le calcul du RPG

    Modèle 8

    • Ratio d'actifs verts (GAR)

    Modèle 9

    • Banking Book Taxonomy Alignment Ratio (BTAR) et à partir du 30 juin 2024 La divulgation de ces informations se fait sur une base volontaire.

    Modèles 10 : Mesures d'atténuation (qualitatives)

    Première date de référence : 31 décembre 2022

    Modèle 10

    • Autres mesures d'atténuation du changement climatique

    Voici un examen plus approfondi de ce qu'elles signifient pour les banques.

    1. Modèles 1-4 : Risques liés à la transition

    Ces modèles couvrent les informations qualitatives et quantitatives relatives aux risques de transition, y compris les risques liés à la politique et à la réglementation, au marché et à la technologie. Ils fournissent une approche structurée pour aider les banques à communiquer leur exposition à ces risques et la manière dont elles les gèrent.

    Voici quelques exemples de divulgations :

    • Mesures quantitatives des risques liés à la transition : Exposition aux secteurs vulnérables aux risques de transition, tels que les combustibles fossiles, l'industrie lourde et les transports.
    • Analyse de scénarios : détaille les résultats des analyses de scénarios selon différentes voies de transition (par exemple, un scénario de 1,5°C).
    • Gouvernance des risques : Structure de gouvernance supervisant les risques de transition, y compris les comités au niveau du conseil d'administration, la fréquence des discussions et les processus de prise de décision.

    Ce que les banques doivent faire : Les banques ont besoin de données complètes sur les expositions sectorielles et doivent être prêtes à effectuer des analyses de scénarios pour comprendre l'impact des risques de transition. Elles doivent également s'assurer qu'elles disposent de processus de gouvernance clairs et d'informations détaillées pour démontrer leur responsabilité et l'intégration correcte des facteurs de risque.

    2. Modèle 5 : Risques physiques

    Ce modèle se concentre sur les informations relatives aux risques physiques - risques financiers découlant des dangers liés au climat, tels que les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements environnementaux à long terme.

    Voici quelques exemples de divulgations :

    • Exposition aux risques : Décrire l'exposition aux risques aigus (par exemple, inondations, ouragans) et aux risques chroniques (par exemple, élévation du niveau de la mer, augmentation de la température).
    • Analyse de l'impact financier : Description quantitative et qualitative des pertes financières potentielles dues aux risques physiques.
    • Autres risques : Évaluation de la manière dont les risques physiques pourraient affecter le risque de crédit, la valeur des actifs et la continuité opérationnelle.

    Ce que les banques doivent faire : Les outils d'analyse géospatiale seront essentiels pour cartographier avec précision les expositions et identifier les actifs dans les régions à haut risque. Au-delà de l'identification de ces risques, les banques doivent intégrer la résilience climatique dans leurs pratiques de gestion des risques et démontrer qu'elles ont pris des mesures proactives pour protéger leurs actifs. Une communication efficace de ces stratégies permet non seulement d'assurer la conformité réglementaire, mais aussi de renforcer la confiance des parties prenantes dans la capacité de la banque à naviguer dans un paysage climatique de plus en plus volatil.

    3. Modèle 6-9 : Mesures d'atténuation (GAR et BTAR)

    D'ici à la fin de 2024, les banques devront communiquer des données quantitatives clés, notamment le rapport obligatoire sur les actifs verts (Green Asset Ratio - GAR) et le rapport volontaire sur l'alignement de la taxonomie des livres bancaires (Banking Book Taxonomy Alignment Ratio - BTAR) :

    • GAR : mesure la proportion des actifs d'une banque qui sont conformes à la taxonomie de l'UE pour les activités durables. Le GAR offre une transparence sur la part du financement d'une banque qui soutient des projets durables sur le plan de l'environnement.
    • BTAR : développe le GAR en couvrant des actifs supplémentaires dans le portefeuille bancaire, ceux qui ne sont pas pris en compte dans la taxonomie de l'UE, tels que les PME ou les entreprises non européennes, offrant ainsi une image plus large de l'alignement sur le développement durable.

    L'ABE a intentionnellement conçu les indicateurs clés de performance pour les aligner sur les obligations d'information fondées sur la taxonomie. Cela garantit la cohérence avec les données et les délais applicables aux grandes entreprises régies par le NFRD.

    Ces ratios jouent un rôle essentiel dans l'orientation des décisions stratégiques. Même les banques dont les valeurs initiales des ICP sont faibles peuvent utiliser ces mesures pour déterminer comment elles prévoient d'ajuster leurs activités de financement au fil du temps, en s'alignant sur les objectifs de l'Accord de Paris et en suivant leurs progrès vers ces objectifs.

    Ce que les banques doivent faire : Les établissements de crédit doivent s'assurer que des systèmes sont en place pour classer et mesurer les actifs en fonction des critères de la taxonomie de l'UE. Des outils automatisés peuvent simplifier le processus de calcul du GAR et du BTAR, réduisant ainsi le risque d'erreurs.

    4. Modèle 10 : Mesures d'atténuation (qualitatives)

    Ce modèle guide les banques dans la divulgation des mesures qu'elles prennent pour atténuer les risques ESG, y compris les risques de transition et les risques physiques. Il fournit un cadre pour rendre compte des stratégies, des progrès et des résultats.

    Voici quelques exemples de divulgations :

    • Stratégies de réduction des risques : La stratégie globale de la banque pour atténuer les risques ESG, y compris les politiques de réduction de l'exposition aux secteurs à haut risque.
    • Financement des activités de transition : Détails sur la manière dont la banque soutient la transition des clients vers des pratiques durables (par exemple, obligations vertes, prêts durables, financement de projets d'énergie renouvelable).

    Ce que les banques doivent faire : Documenter leurs stratégies d'atténuation actuelles et s'assurer qu'elles sont réalisables, transparentes et liées à des résultats mesurables. Cela montrera aux régulateurs et aux investisseurs que la banque gère activement ses risques ESG.

    Comment la technologie peut simplifier les rapports ESG du troisième pilier

    Naviguer dans les méandres des échéances du pilier 3 de l'UE peut s'avérer difficile, d'autant plus que les exigences ne cessent d'évoluer. Heureusement, la technologie peut jouer un rôle essentiel dans la simplification du processus.

    • Rationalisation de l'approvisionnement en données ESG à partir de diverses sources : Les solutions de reporting automatisé rationalisent l'agrégation des données provenant de sources multiples, garantissant une couverture complète des informations ESG communiquées publiquement et non publiquement. En outre, les solutions basées sur l'IA peuvent combler les lacunes des données grâce à des modèles d'estimation, en particulier pour les entités qui ne fournissent pas d'informations détaillées.
    • Réduire le travail manuel et le coût de l'intégration des données : L'ingestion automatisée des données rationalise le processus de collecte, minimise les efforts manuels et améliore la précision. Cette automatisation, associée à des plateformes unifiées qui s'intègrent de manière transparente aux systèmes existants de gestion des risques et de reporting, réduit le besoin d'intervention manuelle et garantit la cohérence. En outre, les solutions basées sur le cloud permettent une mise à jour des données en temps réel, améliorant ainsi l'efficacité et l'évolutivité tout au long du processus de reporting.
    • Améliorer la granularité et la couverture des indices de référence ESG : Des plateformes de données sophistiquées fournissent des informations granulaires sur les critères de référence, y compris des seuils pour les mesures clés (par exemple, exposition au charbon thermique >1%). Ces solutions technologiques permettent une plus grande couverture des données, s'étendant à des dizaines de milliers d'entités et garantissant un rapport complet sur les émissions de portée 1, 2 et 3. Grâce à des mises à jour fréquentes et automatisées, les plateformes alimentées par l'IA garantissent que les listes de grands émetteurs restent à jour, ce qui permet aux banques de gérer leurs risques de manière proactive.
    • Casser les silos de données : les données ESG sont souvent fragmentées entre différents fournisseurs, ce qui entraîne des méthodologies incohérentes et rend difficile l'obtention d'une vue unifiée des risques ESG. Les plateformes centralisées s'attaquent à ce problème en unifiant les données provenant de sources multiples et en appliquant des méthodologies cohérentes pour garantir la cohérence. En établissant une source unique de vérité, ces plateformes réduisent les divergences, améliorent la fiabilité des données et la qualité de la prise de décision.

    En intégrant les bons outils, les banques peuvent rester en avance sur les délais et se concentrer sur les initiatives stratégiques ESG plutôt que de s'enliser dans des tâches administratives.

    Le leadership dans le domaine de la finance durable

    Le respect des échéances du pilier 3 de l'UE est essentiel pour maintenir la conformité réglementaire et positionner les banques en tant que leaders de la finance durable. Ce guide constitue une ressource pratique pour rester sur la bonne voie et planifier à l'avance.

    Pour les banques qui souhaitent rationaliser les processus de reporting, les solutions automatisées constituent un moyen efficace de respecter les délais et de garantir l'exactitude des données.

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