Surmonter les obstacles financiers et politiques dans la lutte pour la conservation et l'expansion de la biodiversité
Qu'est-ce que la biodiversité et pourquoi est-elle importante ?
La biodiversité désigne la variété des organismes vivants, y compris les plantes, les animaux et les micro-organismes, qui existent dans un écosystème donné. La biodiversité est importante car elle joue un rôle essentiel dans le maintien de la santé et de la fonctionnalité des écosystèmes, ainsi que dans le soutien des services qu'ils fournissent. Il s'agit notamment de fournir de la nourriture et de l'eau propre, de réguler le climat et de favoriser la pollinisation et le cycle des nutriments. Cependant, la biodiversité est menacée par des activités humaines telles que la destruction des habitats, la pollution et le changement climatique, qui peuvent avoir des répercussions négatives importantes sur le monde naturel et la société humaine. Par conséquent, la protection et la conservation de la biodiversité sont essentielles au maintien d'une planète saine et durable pour les générations actuelles et futures.
Pourquoi la biodiversité a-t-elle diminué au cours des dernières décennies ?
De nombreux facteurs ont contribué à la diminution de la biodiversité au cours des dernières décennies, mais la plupart d'entre eux sont liés aux activités humaines. Voici quelques-uns des principaux facteurs :
- Perte et dégradation de l'habitat : La destruction et la fragmentation des habitats naturels dues à des activités telles que la déforestation, l'urbanisation et l'expansion de l'agriculture ont eu un impact significatif sur la biodiversité.
- Le changement climatique : Les effets du changement climatique, notamment la hausse des températures, la modification des régimes de précipitations et l'élévation du niveau de la mer, ont altéré les habitats et les écosystèmes, entraînant une diminution de la biodiversité.
- La pollution : Les polluants chimiques tels que les pesticides, les engrais et d'autres substances toxiques ont contaminé les écosystèmes et causé des dommages à de nombreuses espèces.
- La surexploitation : La surpêche, la chasse et l'exploitation excessive des ressources ont entraîné le déclin de nombreuses espèces et perturbé la dynamique des écosystèmes.
- Espèces envahissantes : Les espèces non indigènes introduites dans un écosystème peuvent supplanter les espèces indigènes pour les ressources, ce qui entraîne une diminution de la biodiversité.
Quel est l'article 29 de la loi française sur le climat et la résilience ?
En France, l'article 29 de la loi sur le climat et la résilience, adoptée en 2021, introduit de nouvelles obligations d'information sur la biodiversité pour certaines entreprises. La loi exige que les grandes entreprises rendent compte de leur impact et de leurs risques en matière de biodiversité dans leur rapport annuel à partir de 2022. Ce rapport doit être basé sur un ensemble de critères établis par le gouvernement français.
L'objectif de cette nouvelle obligation d'information est d'accroître la transparence et la responsabilité des entreprises en ce qui concerne leur impact sur la biodiversité, et de les encourager à adopter des pratiques plus durables. Il convient de noter que si les exigences de l'article 29 sont spécifiques à la France, on observe dans le monde entier une tendance croissante à la responsabilisation des entreprises en matière d'impacts environnementaux et sociaux, et il est probable que d'autres pays introduiront à l'avenir des exigences similaires en matière de rapports.
Comment l'article 29 de la loi sur le climat et la résilience de la France contribuera-t-il à enrayer la perte de biodiversité ?
L'article 29 de la loi française sur le climat et la résilience vise à contribuer à enrayer la perte de biodiversité en renforçant la transparence et la responsabilité autour des impacts des entreprises sur la biodiversité. La loi exige que les grandes entreprises rendent compte de leur impact et de leurs risques en matière de biodiversité dans leur rapport annuel, à partir de 2022.
En exigeant des entreprises qu'elles divulguent leur impact sur la biodiversité, la loi cherche à sensibiliser aux impacts des activités des entreprises sur la biodiversité et à encourager les entreprises à adopter des pratiques plus durables. Il peut s'agir de mesures telles que la réduction des émissions et des déchets, l'adoption de pratiques d'utilisation des sols plus durables et le soutien à la restauration des habitats dégradés.
L'obligation de déclaration permet également aux décideurs politiques et à la société civile de mieux comprendre l'impact des activités des entreprises sur la biodiversité et d'identifier les possibilités d'améliorer les efforts de conservation. Cela permet d'éclairer les décisions politiques et d'orienter les ressources vers les stratégies les plus efficaces pour protéger et restaurer la biodiversité.
En augmentant la transparence et en encourageant des pratiques plus durables, la loi peut contribuer à réduire les effets négatifs des activités des entreprises sur la biodiversité et à soutenir la conservation et la restauration des écosystèmes.
Et quelle est la place de la COP15 à Montréal en 2022 et de l'accord sur la biodiversité qui y sera conclu ?
Les résultats de la COP15 ont plusieurs implications pour les entreprises, notamment l'adoption du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, qui fixe des objectifs clairs pour restaurer la nature d'ici à 2030. Il s'agit notamment de protéger 30 % des océans et des terres de la planète d'ici à 2030 (30×30), de réduire la pollution de toutes les sources à des niveaux non nocifs, de restaurer les services écosystémiques tels que la purification de l'air et d'éliminer 500 milliards de dollars de subventions préjudiciables à la biodiversité d'ici à 2030. L'accord vise à mobiliser au moins 200 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour mettre en œuvre les stratégies en faveur de la biodiversité, mais il n'y a pas de plan précis quant à la provenance des fonds. Bien que l'accord ait été conclu sans aucune objection, certains pays en développement n'y ont pas adhéré pleinement, et certains critiques s'inquiètent de l'absence d'objectifs précis en matière de restauration des écosystèmes et de renforcement des populations d'espèces sauvages et de la diversité génétique. Au cours de l'année à venir, les gouvernements mettront en œuvre l'accord, les pays riches contribuant à hauteur de 30 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour aider les pays en développement, et les grandes entreprises et les investisseurs devant rendre compte de leurs actions en faveur de la protection et de l'impact de la nature.
La France, le Canada, les Pays-Bas, l'Espagne, le Japon, les États-Unis et la Norvège ont engagé des investissements importants en faveur de la biodiversité. La France doublera son financement pour atteindre 1 milliard d'euros, le Canada fournira 1,5 milliard de dollars, dont 800 millions de dollars pour la conservation menée par les autochtones, les Pays-Bas augmenteront leur financement de 50 % pour atteindre 150 millions de dollars, et l'Espagne fournira 550 millions de dollars entre 2021 et 2025. Pendant ce temps, le Royaume-Uni fait l'objet d'un examen minutieux pour sa promesse de 30 millions de livres sterling, jugée insuffisante par les défenseurs de l'environnement.
Les entreprises sont censées rendre compte de leur impact sur les écosystèmes naturels, mais ce n'est pas obligatoire. Les nations devraient fixer des règles pour les entreprises lorsqu'elles élaboreront leurs plans au cours de l'année prochaine.
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