On estime que 80 % des émissions mondiales sont classées dans le champ d'application 3.

Climat 22 avril 2022 Jean-Charles Prabonneau

L'étude montre que la majorité des entreprises n'incluent pas actuellement les émissions du champ d'application 3 dans leurs objectifs de réduction, une exigence future pour la conformité avec le site SFDR .

Les émissions du champ d'application 3 se sont avérées beaucoup plus difficiles à comptabiliser pour les entreprises que celles du champ d'application 1 ou 2, qui sont toutes deux sous leur contrôle direct. L'absence de méthodologie standardisée et la nécessité de s'appuyer sur la modélisation ont jusqu'à présent conduit à une intégration limitée et prudente des données Scope 3 dans les processus d'investissement.

En prenant un peu de recul, le champ d'application 1 couvre les émissions directes des sources possédées ou contrôlées (par exemple, les véhicules de l'entreprise, la combustion de carburant). Le champ d'application 2 couvre les émissions indirectes provenant de la production d'électricité achetée, de vapeur, de chauffage et de refroidissement consommés par l'entreprise déclarante. Le champ d'application 3 comprend toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur d'une entreprise (par exemple, les voyages d'affaires, les investissements, les déplacements des employés).

Notre analyse montre que 66 % des entreprises qui communiquent des données sur leurs émissions au CDP ont mis en place des objectifs de réduction, mais que seulement 21 % d'entre elles ont des objectifs qui incluent les émissions de portée 3. En n'incluant pas les émissions du champ d'application 3, les entreprises réduisent considérablement l'ampleur des émissions visées par la réduction, car on estime que 80 % des émissions à l'échelle mondiale sont classées dans le champ d'application 3.

 

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